samedi 15 mai 2010

2010-04-17 Hong-Kong Stanley & Aberdeen

Vu qu'Aurélien est en train de profiter de la belle vie entre Hong-Kong et Macau (enterrement de vie de garçon d'un collègue), c'est à deux que Joseph et moi partons de bon matin (dès 11h) direction la côté sud de l'île de Hong-Kong. Objectif : Stanley, pour y chopper un ferry vers l'île de Putoi (euh... je suis pas sûre à 100% du nom), où on se baladera et verra des fresques préhistoriques avant de s'attabler dans un resto de fruits de mer. Je vous dévoile tout car en fait l'emploi du temps a sensiblement dévié du plan... J'avais en effet proposé à mon guide distingué d'aller visiter un endroit qui le tentait mais qu'il n'avait encore jamais vu.

De bon matin donc, nous voilà dans un petit bus qui nous dépose après 20 bonnes minutes à Stanley. Dès le tunnel permettant de passer du nord au sud (et vice-versa) terminé, on se trouve dans un paysage urbain très différent du centre : plages, grandes barres d'immeubles mais relativement dispersées, et côte très déchiquetée. Au lieu de sentir entre New-York, Tokyo et la Chine, nous voici entre Monaco, Okinawa et Miami !

Stanley, en plus d'être le lieu des ébats taekwondiens de notre hongkongais national, est connue pour son marché dédalesque et son bord de mer, que voicis :Tout le long du front de mer, que des restos étrangers ! Tapas espagnol, fish'n'chips anglais, pub irlandais... pas moyen de manger asiatique ! Après avoir arpenté aller-retour en quête de saveurs locales, on renonce, et tant qu'à manger occidental, c'est à Délifrance qu'on se sustentera d'un copieux petit-dèj.

Ensuite, on se met en route vers l'embarcadère de Stanley, à 15 minutes à pied. Paysages en cours de chemin sur Stanley et la côte :

L'embarcadère est minuscule, et point de ferry ; diantre, si on ne peut plus se fier aux guides touristiques pour nous mâcher le travail ! Les locaux nous dirigent vers Aberdeen d'où on devrait trouver notre bonheur. Vu que l'heure avance (sacrées grass' mat, l'aprèm en devient trop courte) et qu'il vaut mieux ne pas perdre de temps si l'on veut profiter de l'île, c'est en taxi que l'on parcourt les 15-20 minutes entre Stanley et Aberdeen (et voilà comment en deux jours à Hong-Kong j'ai autant pris le taxi qu'en plus de deux ans au Japon :) )

Aberdeen me séduit beaucoup, si l'on fait abstraction des axes routiers, par la langue de mer qui pénètre et en fait un port naturel. Photos d'Aberdeen :
et moi devant :
In fine, il ressort qu'il y a bien un ferry, mais qu'il n'y en a que deux ou trois par jour, et le dernier à 12h30. Vu qu'il est plus de 14h, le constat s'impose : si on veut y aller, c'est en bateau-taxi comme il y en a des dizaines (qui proposent en général de faire un tour d'Aberdeen) :
Après âpres négociations rondement menées en cantonnais par Joseph, nous voilà embarqués ! Le bateau-taxi est pas si mal, on respire l'air frais du large, bien que "parfumé" par le carburant qui nous propulse, quelques gouttes de pluie et le temps frisquet ne faiblissent pas nos ardeurs motivées par les paysages.
Non, ce qui me fait hésiter, c'est qu'au bout d'une heure de bateau, on n'a même pas encore dépassé Stanley ! Après renseignements auprès du chauffeur qui annonce encore une bonne heure de bateau, ma crainte du mal de mer et l'état d'avancement de l'horloge font que d'un commun accord on décide d'interrompre notre traversée. Re-âpres négociations, voire carrément tendues, mais finalement on récupère une bonne partie de notre mise de départ, et on se fait déposer à la jetée la plus proche, par chance l'un des beaux paysages urbains traversés lors de notre trajet Causeway Bay - Stanley :
On débarque, et on tourne un peu dans le coin, que je trouve très photogénique, et ça tombe bien, Joseph aussi :
(je précise que les hongkongais alentours étaient mort de rire en le voyant prendre la pose ; forcément, eux ils se bornent à faire le "V" sur tous leurs clichés ! tandis que ça c'est un peu plus personnel !)
Tout à côté se trouve un temple que mon guide qualifie de "tout à fait dans le style hongkongais", c'est à dire, précise-t-il, très coloré et aux accents "disneyland" :
Belle plage (à part un truc horrible en plein milieu que j'ai pris soin de ne pas faire figurer sur les photos...) :
Malgré nos déboires, ou plutôt le manque de timing pour mener à bien nos projets, j'ai apprécié cette petite escapade à moitié improvisée qui m'a fait découvrir une tout autre face de Hong-Kong, que je ne soupçonnais pas : je n'ignorais pas l'existence de plages dans ces territoires, mais je pensais qu'elles étaient bien plus éloignées du centre. Que nenni : 15 minutes de route, et un autre univers se découvre, toujours très urbanisé, mais bien moins dense et plus relax, avec alternance de plages, petites villes, routes en lacets pour passer de l'autre côté de la colline, parc d'attraction, grande ville et port, et ainsi de suite. Hong-Kong me fait de plus en plus l'effet d'une cité contrastée :
- population très hongkongaise, mais énormément de communautés : philippine, indonésienne, vietnamienne, chinoise, américaine, anglaise, française,...
- anglais très présent, mais le cantonnais domine tout de même très largement
- hyper ville mais nature et plages très proches
- quartiers très modernes vs. quartiers au look décidément des années 50, vieillis voire même parfois à l'aspect délabré
- orient (vie de jour : restos, nourriture, marchés,...) et occident (vie de nuit et de loisirs : bars, surf, finance,...)

1 commentaire:

Unknown a dit…

Et pendant ce temps, à Macau, Aurélien combat les triades.