jeudi 10 février 2011

Fin de ce blog...

... faute de place !
J'ai atteint 99% de la place allouée, je ne pourrai donc plus alimenter ce blog.

C'est donc l'occasion de faire un petit bilan, d'abord statistique :
- commencé en février 2008, à mon arrivée au Japon, il a donc 3 bougies :)
- un peu plus de 150 posts, chacun me prenant entre 1h et 8h, en moyenne 3h
- le temps passé à créer un post se répartissant environ en 1/3 de choix de photos, 1/3 de compression de photos, chargement sur le blog et réflexion sur ce que je vais raconter, 1/3 sur la rédaction
- 194 commentaires

Entre juin 2010 et février 2011 (j'arrive pas à voir les stats sur les trois ans) :
- environ 800 pages visitées, à 700 en provenance de France, 100 du UK et quelques unes d'ailleurs (US)
- la page la plus vue, étonnamment, et très largement, est celle sur Matsumoto (6 mai 2009, 30 fois) (je me demande pourquoi...)
- les autres pages sont toutes vues à peu près le même nombre de fois (entre 5 et 7)

Passons ensuite au contenu :
- créé initialement pour maintenir un lien entre la France et le Japon, entre nous et la famille et les amis
- créé également pour me prouver que je n'étais pas encore dépassée par les technologies modernes (ayant toujours détesté les téléphones portables, snobant la télévision, n'étant pas à l'aise avec facebook, et n'ayant jamais mis les pieds sur twitter, bien qu'étant grande utilisatrice d'internet)
- focalisé essentiellement sur la découverte de Tokyo dans un premier temps, puis sur le tourisme : visites le week-end, vacances, et enfin sur nos escapades en Asie
- ce qui manque, à mon avis, c'est sur la vie à la japonaise, la vie de tous les jours, la culture ; sans doute par peur de dire des généralités, de tirer des conclusions hâtives à partir de mon point de vue limité d'une étrangère au Japon (ne parlant de surcroît que peu la langue)


C'est peut-être du coup le moment de parler un peu de notre vie au Japon, pèle-mêle :
- un confort énorme : bel appartement tout neuf et moderne et pratique (et bien situé), une sécurité incomparable dans les rues, un civisme tellement agréable au quotidien, un sens du service des employés, la propreté et l'organisation (parfois trop d'organisation d'ailleurs)
- des toilettes à la japonaise dont on ne peut plus se passer...
- quelques moments de désarroi dus à notre non-maîtrise de la langue, mais assez limités finalement, car les employés font toujours l'effort d'utiliser leur peu d'anglais ou prennent le temps de ré-expliquer jusqu'à ce qu'on comprenne
- la qualité du système de santé, l'organisation japonaise (bémol sur les ambulances), que j'ai pu tester récemment m'étant cassé le poignet (avec le docteur/chirurgien qui parle suffisamment anglais)
- la chance d'avoir, tous les deux, un travail intéressant et qui nous plaît
- en revanche, la belle France rurale nous manque un peu, le Japon étant sur-industrialisé, sur-bétonné, et les villes et villages étant souvent très moches (certes avec de jolis endroits disséminés par ci par là)
- des prix très élevés pour la nourriture (une tomate = 1.5€ en promo, 2€ sinon), le shinkansen, le métro, l'électricité, internet, les loyers
- les restaurants bon marché (mais avec un choix de restos haut-de-gamme omniprésent)
- un système de transport en commun bien développé et ponctuel, qui nous permet de ne jamais utiliser de voiture
- la liberté de s'habiller comme on veut, en toute liberté
- un système d'éducation supérieure déroutant où le travail fait après les études n'a pas forcément de rapport avec celles-ci
- des rapport hommes-femmes très différents
- un temps très agréable en mi-saison (avril-juin, septembre-décembre)
- une densité de population considérable (mais rarement étouffante)
- un rapport à l'alcool qui n'a rien à voir avec l'occidental, sans doute corrélé avec un rapport employé-entreprise et employé-chef similairement dissimilaires
- un système politique assez particulier
- l'éloignement des amis et de la famille
- et bien d'autres choses !


J'arrête cette énumération là, et clos ce blog en disant qu'il est possible que j'en créée un autre pour poursuivre notre exposition et notre exhibition de vie privée tellement dans l'air du temps, (si j'obtiens assez d'encouragements pour me pousser à re-consacrer un temps certain à ces bla-bla), et que si tel est le cas, je mettrai le lien ci-contre.


Je voudrais également dire un grand merci à tous ceux qui ont posté des commentaires ou qui m'ont parlé de choses vues/lues sur ce blog : c'était un réel boost pour pousser à continuer de s'investir !

Et bien sûr mille mercis à Aurélien à qui j'ai souvent piqué l'ordi pour ce blog, et à qui j'ai demandé de nombreuses relectures :)

mercredi 2 février 2011

2011-01 Bali - Monkey Forest

Pour cette dernière journée, avant de prendre l'avion dans l'après-midi, nous allons à Ubud avec deux objectifs en tête : aller voir la monkey forest, puis faire quelques achats de vêtements au marché.

On commence par la monkey forest, à l'une des extrémités d'Ubud (il y a encore quelques années c'était la campagne). Elle est relativement petite en taille, mais très dense en singes, et les arbres sont magnifiques : on se croirait presque dans Indiana Jones !
Pour éviter de se faire attaquer par les singes en quête de friandises, on n'a pas acheté de bananes aux vendeuses...

Magnifiques arbres :
Il y en a un qui se fait épouiller, et ça a l'air d'être le pied !
Après s'être fait épouiller par sa mère, il lui rend la pareille :
Jeux ou bagarres (difficile de trancher) entre jeunes :
Photo souvenir devant l'une des statues du parc :
Jolie brochette : un singe s'appuie sur des statues de singes :
On est sans banane, mais pas sans attrait : un singe s'est amusé avec les lanières du sac à dos d'Aurélien (mais j'ai été trop lente pour prendre la photo, il était déjà redescendu) :
Photo souvenir devant un magnifique cadre tropical :
Singe sur une branche très fine, mais qui ne rompt pas :
L'avenir de l'espèce est assuré, en toute impudeur :
Une photo pour montrer que l'on n'est pas les seuls touristes :
On descend quelques marches, et c'est là que l'on va vraiment se sentir dans Indiana Jones :
Puis on remonte, et revoilà les hordes de singe.
Scènes de vie quotidienne :
Après cette visite très divertissante dans une forêt sublime, on revient dans le milieu moins enchanteur de la ville.
L'une des rues principales d'Ubud :
Il ne me semble pas en avoir parlé, mais à Bali toutes les habitations et commerces déposent devant leur entrée, donc à même le sol dans la rue, un petit ensemble de feuilles et fleurs sur lesquelles brûle de l'encens : cela permet de dégager des odeurs agréables, et a pour but j'imagine d'interdire l'entrée du domicile ou du magasin aux mauvais esprits :
Je ne connais pas le système exact, mais j'ai vraiment l'impression que c'est renouvelé en permanence afin que l'encens brûle toujours à l'entrée.
En tous les cas, on a vu chaque jour un nombre innombrable de fois des balinésiens en train de transporter puis de déposer cette sorte d'offrande par terre devant chez eux.

Après un petit tour au marché (où l'on a réussi finalement à marchander une robe, et des t-shirts (un peu moins de deux fois plus cher qu'en Chine, sauf pour les t-shirts où c'est moins cher)), dont voici la section nourriture :
on retourne à l'hôtel pour y préparer nos valises et aller à l'aéroport.

Pour la route, photo du beau paysage derrière notre hôtel :


Je pense que vous avez pu le deviner, notre voyage à Bali nous a énormément plu, et il a en plus eu l'avantage de bien nous relaxer.
On comprend en tous cas pourquoi c'est une destination typique pour les lunes de miel, et pourquoi beaucoup de touristes y reviennent plusieurs fois.

Ce que l'on a préféré :
- la nature, sous toutes ses formes : rizières à Ubud, forêt de la monkey forest à Ubud, rizières en terrasses à Gunung Kawi, à Tegallalang et à Jatiluwih, les falaises de Uluwatu, le cadre de Tanah Lot, l'Ayung river en rafting, les oiseaux et reptiles du parc à oiseaux et reptiles, les paysages et petits villages de notre balade à vélo
- les fruits tropicaux
- le sourire des balinésiens, leur façon de joindre les mains pour dire bonjour et merci, leur bonne humeur, leurs capacités en langues étrangères
- l'hôtel très bien tenu et au calme, notre villa, le service de voiture avec conducteur (c'est moins pire qu'en Chine, mais on ne s'aventurera pas à prendre le volant à Bali...)

Ce qu'on a trouvé intéressant :
- le musée du parc des éléphants
- l'importance de la communauté dans l'organisation de la vie des balinésiens
- l'importance de la religion et l'omniprésence des temples
- la culture très développée (danses, statues, peintures,...), la prégnance des traditions dans le style de vie et l'architecture
- le système d'irrigation
- la façon dont les poules/poulets ont un don pour se mettre sous les roues des véhicules, alors que tous les autres animaux ont des réactions bien plus adéquates
- la façon dont une énorme partie de l'île est tournée vers le tourisme, le rend très pratique tout en s'arrangeant pour qu'il rapporte à l'économie locale (ce qui n'est que justice) ; avec en prime les policiers qui se greffent dessus lors de certains contrôles (mais toujours de façon presque invisible pour le touriste) ; l'impression tout de même d'un pays séparé en deux, l'un servant l'autre et l'autre payant l'un
- les méandres et l'étroitesse des routes et le trafic qui y circule malgré tout : hordes et nuées de scooters, vélos, voitures pour touristes, camions de chantier, piétons,...
- les brochures touristiques qui s'envoient mutuellement des reproches de copiage et de mauvaise qualité

Ce que l'on a moins aimé :
- les prix, parfois hallucinants pour les activités très touristiques
- la pauvreté (mais, il semble, pas la misère) d'une partie de la population alors que les touristes ont tellement plus de moyens
- Kuta et les zones sur-développées pour le tourisme de masse
- certaines zones de marché touristique à la sortie de certains lieux connus

dimanche 30 janvier 2011

2011-01 Bali - Elephant park & rafting

Aujourd'hui, pas de visites, mais deux activités : le parc des éléphants de Taro, à 20km au nord d'Ubud, et rafting sur la rivière Ayung !

Les éléphants qui vivent dans le parc sont des éléphants de Sumatra, espèce en danger, à ceci près que les trois éléphanteaux sont nés dans le parc (ils en sont fiers).
Les éléphants d'Indonésie sont en voie de disparition non plus à cause du braconnage mais à cause de la disparition des forêts où ils vivent.

L'un des éléphanteaux (2 ans) en train de téter :Un éléphant en train de manger : il choppe les végétaux avec sa trompe et les casse sur sa joue avant de les mettre en bouche :
Un éléphant, ça mange énormément, notamment parce que son système digestif est assez inefficace : si je me souviens bien, au moins 70kg de végétaux et fines écorces par jour...
Du coup, en liberté, il passe les 3/4 de son temps à manger ou chercher de la nourriture !

Autre chose : les éléphants ne ressentent pas de fatigue à la station debout car leurs os sont en quelque sorte emboîtés, un peu comme une table !

Un éléphant qui vole la nourriture des éléphanteaux !! Lorsqu'ils ont essayé d'en garder une partie, il/elle leur a même donné un coup de trompe !
Éléphant en train de se faire laver :
Un éléphant a du mal à se rafraîchir car sa surface est assez faible par rapport à son volume, du coup il a besoin de beaucoup d'eau. Les oreilles jouent un rôle très important : ventilateur.

On a droit à une balade de 30 minutes à dos d'éléphant. Hélas, pour monter dessus, on n'a pas tenté la technique des cornacs, qui montent d'abord sur un genou que leur tend l'éléphant, puis sur la trompe disposée en sorte de marche, avant de grimper sur leur dos. Pour les touristes, on descend sur l'éléphant à partir d'un premier étage en béton (moins glamour) :
C'est parti pour la balade : ouh ça tangue, et c'est souvent interrompu par l'éléphant qui tente de s'arrêter manger dès qu'une plante l'attire :)
La main d'Aurélien sur le dos un peu poilu de la monture :
Un panier dans lequel se trouve un coq de combat ; les mailles du panier permettent au coq de manger au travers en picorant le sol sur lequel il se trouve :
Les combats de coqs sont très populaires à Bali.

Photo souvenir à la fin du tour :
Le cornac ne suit qu'un seul éléphant, et il lui faut plusieurs années pour gagner sa confiance (et son obéissance). L'éléphant sur lequel on était venait de Sumatra, et le cornac vient de là-bas également ; il a suivi l'éléphant à Bali.
Cet éléphant est un mâle, il a des défenses, tandis que les femelles n'en ont pas (éléphant d'Asie).

Trompe :
Ils ont vraiment une bonne tête :
On dirait qu'elle se marre bien, c'est sans doute son plus beau sourire pour la photo :
Photos souvenir :

Place maintenant au petit spectacle : buuuuuut (véridique, il a shooté dans la balle et a marqué!) !!
On s'assoit :
Je trouve cette pose assez énorme ! :
Il peint, mais plutôt version contemporaine qu'impressionniste... :

Après avoir fait le tour, on est passés au musée qui, déserté, était pourtant très intéressant. Les choses intelligentes de ce post en sont tirées, tandis que le reste est de moi :)

Parmi les choses intelligentes que je voulais caser et que je n'ai pas trouvé à placer :
- les éléphants adorent apprendre et travailler (par exemple, ils sont utilisés en Indonésie pour déplacer des troncs ou porter des charges)
- ils sont, avec certains crocodiles et dauphins ou baleines, les seuls à entendre des infra-sons bas, par exemple les tremblements de terre ou les tsunamis ; ils ont ainsi permis de sauver des vies lors d'un tsunami car ils se sont tous mis à barrir et à courir vers les hauteurs !
- les éléphants sont parmi les rares animaux à se reconnaître dans un miroir
- un éléphant meurt généralement de faim due à la vieillesse : au fur et à mesure ses dents perdent de leurs capacités et ne sont plus remplacées, l'éléphant peut donc manger de moins en moins de choses, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se nourrir que d'une sorte de boue. C'est de là que viendraient "les cimetières d'éléphants" : ce ne sont pas des cimetières, simplement un endroit où un éléphant peut encore un peu manger sans dents, donc un endroit où restent les vieux éléphants qui ne peuvent plus manger autre chose.

La visite du parc fut intéressante, un peu gâchée par le fait que c'est quand même un peu un attrape-touristes.

Ensuite, direction le départ du rafting.
En route, on tombe sur une procession funéraire, l'une des cérémonies religieuses les plus importantes :
Le corps est déposé dans la statue et le tout sera brûlé. Les cendres seront ensuite déposées dans le temple familial.

Après s'être équipés (on a l'air fins...) :
on attend que le groupe se constitue, puis on descend vers la rivière par un immense escalier.
Vue de haut : la rivière est en contrebas :
Le site du départ est magnifique :

On est quatre dans le bateau, plus un moniteur. Il nous explique les consignes (en avant, en arrière, ne rien faire, et boum-boum i.e s'accrocher car ça va secouer), puis on se lance.

Au début, le rythme est très lent car un autre bateau a visiblement des soucis, et on verra d'ailleurs sa seconde chute, très impressionnante, en direct.
Ensuite, le rythme de croisière s'installe, quoique entrecoupé de pauses.

Pas de photos en cours de route, par contre voici celles de l'un des points de pause :

Comme on peut le constater, l'environnement est absolument magnifique...
On a même vu à trois reprises des lézards, dont deux de très grosse taille, ainsi qu'un magnifique oiseau bleu et noir.

Accessoirement, régulièrement le long de la rivière se trouvaient également des vendeurs de boisson plus ou moins doués...
La rivière est en effet THE lieu de rafting de Bali (il y en a un deuxième, mais uniquement pour les expérimentés, alors que celui-ci est pour tous niveaux), et on a croisé nombre de compagnies de rafting concurrentes.
D'ailleurs, leurs brochures respectives expliquent toutes qu'elles sont la compagnie originale, que les autres la copient, que leur assurance est meilleure et leurs moniteurs plus compétents, c'est assez rigolo à lire. Il en va d'ailleurs de même pour toutes les autres brochures d'activités touristiques : vélo, rando, cours de cuisine, parc à éléphant, etc.

Après ces 2h30 de parcours sur la rivière, vraiment géniales même si le rythme était plutôt modéré, on remonte les escaliers menant à la civilisation, toujours dans de très beaux paysages d'un vert incroyable :

Evidemment, sens du commerce oblige, le temps que l'on se change, un dvd et des photos de notre périple sont prêts, mais à un prix tellement outrancier que l'on n'a même pas hésité :(

Voilà pour cette belle journée, au milieu des touristes et des activités "must" :
- moyennement enthousiasmés par le parc à éléphants, qui était bien, mais un peu gâché par le fait que la pub qui en était faite exagérait vraiment trop
- un excellent moment de rafting : long parcours, des moments qui remuent et d'autres calmes, moniteur compétent, et surtout magnifique cadre