samedi 26 juillet 2008

2008-07-26 Zushi Plage

Désolée, ce post ne débordera ni de photos impressionnantes de paysages, ni de lieux culturels, cela sera simplement un aperçu de la plage où vont les tokyoïtes le week-end. Rappelez-vous Kamakura: nous avions été à la plage, mais il faut dire que le sable n'y était pas très beau, la plage pas très propre, les rues y menant pas très mignonnes. Normal: les gens vont à Kamakura pour les temples et des randonnées, pas pour la plage ; pour cela ils vont à Zushi, la station suivante.
Alors nous y voici, dans cette station balnéaire. Elle est relativement petite (par rapport au Japon), mais on s'y sent bien: tout est à taille humaine, et pour atteindre la plage, on parcourt des rues sympathiques, d'abord commerçantes puis résidentielles. Et sur la plage, tout l'attirail typique: huttes en bambous, musique techno (typique?), maîtres nageurs canons, planche à voile, magasins de bouées, bars, etc.
Je vous laisse découvrir cette plage : Au loin, l'île d'Enoshima, à laquelle on accède par un pont de 600 mètres de long, autre lieu de rendez-vous des tokyoïtes:
Zushi est encastrée entre des collines, ce qui accentue la taille humaine du lieu:Il n'a pas l'air de faire très beau, mais en tous cas l'eau était au minimum à 30° car on y est rentré sans aucune difficulté, et quand on était dans un courant froid, on le fuyait pas ! Quand on est sorti de l'eau, pas besoin de se sécher, l'air était suffisamment chaud pour cela, donc le manque de soleil était paradoxalement plutôt une bonne nouvelle !

2008-07-20 Hanabi à Yokohama

Hanabi signifie littéralement Feu de Fleurs; cela se traduit donc par... feu d'artifice bien sûr ! Au Japon, les feux d'artifice sont très présents en été : la saison commence le 20 juillet et se termine un mois plus tard. Chaque ville a son feu d'artifice (à Tokyo plusieurs quartiers en ont un), et c'est l'occasion pour les japonais de pique niquer le nez en l'air et de s'habiller en tenue de fête, c'est à dire que c'est l'occasion rêvée pour les occidentaux d'admirer des centaines de kimono. En effet, d'après notre expérience de Yokohama et à vue de nez, 50% des filles/femmes sont en kimono (par contre c'est marginal pour les hommes).
Nous avons donc décidé, le 20 juillet, d'assister au premier feu d'artifice de la saison, à Yokohama (deuxième plus grande ville du Kapon, située à 30 minutes en train de Tokyo). Et déjà dans le train, pour arriver au lieu désiré, il suffisait de se laisser guider par les kimonos (c'est comme ça que, sans carte, on est arrivé à bon port...;)). Bon, ç'aurait été assez indiscret de photographier ces jeunes filles dans le train, alors aussitôt arrivés dehors, voilà la photo prise:et une autre:
encore une autre ! remarquez d'ailleurs en arrière plan, l'homme est vêtu d'un kimono court ; son sac à main est caractéristique des kimonos féminins et masculins (plus colorés pour les kimonos féminins bien sûr), et est un accessoire indispensable du kimono, car il ne dispose d'aucune poche...
Suivre les kimonos nous a amenés au parc Rinko, au bord de la baie de Yokohama et en face du port de Yokohama d'où est tiré le feu d'artifice. Cet endroit, anciennement des docks, a été rénové en bureaux, centres de congrès, parcs et parcs d'attraction, et on y trouve le plus haut gratte ciel du Japon (la Landmark Tower), à l'arrière plan sur cette photo:
On est à la recherche d'une place pour s'asseoir, et on est agréablement surpris : contrairement au feu d'artifice du 14 juillet à Paris où on était compressés et où tout le monde était debout, ici, tout le monde est assis sur des nattes pour pique niquer, et on trouvera sans problème une place:
on est entourés de kimonos:
vue sur la baie et le port de Yokohama:
et vue sur le parc:
il y a encore plein de places à 7h (le feu d'artifice commence à 7h30 car il fait nuit beaucoup plus tôt au Japon):et voilà le début: si on ne sait pas que la photo est celle d'un feu d'artifice, on se croirait en pleine science fiction, non?Après les réjouissances - 1h10 de fusées, pétards et explosions en tous genres, y compris des têtes de chats, des coeurs et des têtes de bonshommes - on décide d'aller à contre courant du flot humain vers les métros et trains pour faire une petite visite by night de Yokohama, que l'on ne connaît pas du tout:
Cela nous a semblé une très belle ville, et on y retournera bientôt de jour !

samedi 19 juillet 2008

2008-07-18 Mont Fuji

Après une dure semaine de travail, quoi de mieux pour se changer l'esprit que du sport ? Alors nous voici partis, ce vendredi soir avec l'association France-Japon direction le Mont Fuji pour une montée de nuit permettant d'admirer le lever du soleil du sommet. La redescente est prévue immédiatement après le lever de soleil, et pour vraiment se délasser de nos épreuves, l'association nous a réservé deux heures dans un onsen, source thermale chaude. Belle excursion en perspectives, mais il faut admettre que l'on angoisse un peu sur nos capacités à faire face à une nuit blanche passée non pas à manger et danser mais escalader et lutter contre le froid...

Après deux heures et demi de trajet (et nos premiers bouchons tokyoïtes), nous voilà arrivés au Mont. Evidemment, pas de photos pour le moment car il fait nuit noire à 22h30. Après s'être tous changés et avoir acheté de l'eau, le signal officiel du départ est donné à 22h55. L'escalade commence très facilement: le chemin est plane et large et monte doucement. Mais après la première 'hutte' (maison en bois où on peut acheter snacks et boissons et même passer la nuit (beaucoup de gens commencent la montée en journée, dorment jusqu'à 2-3 heures du matin et finissent la montée pour assister au lever du soleil au sommet)), la montée devient plus pentue et plus étroite. L'air sent bon, on en aspire de grande bouffée (même si Tokyo est moins polluée que Paris, ça reste l'air d'une grande ville...), et je restreins les efforts d'Aurélien qui s'il pouvait ferait la montée en courant (heureusement il ne peut pas !) de façon à ce que j'arrive en haut, et en vie. On s'arrête régulièrement, on rachète de l'eau énergisante, je force Aurélien à manger une banane, et je profite des cookies excellents que l'un des organisateurs offre à ceux qu'il croise en pause aux huttes (l'une des récompenses à ne pas monter trop lentement: ses cookies étaient divins!) Passés 3200 mètres, force est de constater que l'on ne souffre pas du mal des montagnes. Comme c'était une grande incertitude pour moi, des ailes me poussent pour continuer la montée en limitant les pauses (en fait, dès qu'on s'arrète, je suis transie de froid) et ne manger de façon consistante qu'en haut. Petit à petit on avance, et enfin c'est l'arrivée au sommet : 3776 mètres ! Comme on est partis de 2305 mètres, cela fait plus de 1400 mètres de dénivelés. Mais, catastrophe ! on regarde l'heure d'arrivée: 2h30 du matin; le soleil ne se lève que dans deux heures ! et aucun restaurant n'est ouvert ! il fait zéro degrés, et même après avoir enfilé toutes les couches de vètements disponibles (en fait pas grand chose, on a prévu un peu light, c'est normal aussi: on vient d'une contrée où il fait 35° à l'ombre, difficile de vraiment se projeter dans un monde à 0°), et il fait frooooooid. Depuis 19h30 (on s'est fait un équivalent du macdo pour engranger de l'énergie), je n'ai mangé que deux cookies et une tranche et demi de pain de mie aux raisins, et j'ai une faim de loup !! On se les caille grave, alors un gentil français (inconnu) m'offre un bas de k-way dont il n'a pas besoin. Il est au moins 10 tailles trop grand pour moi, mais ça coupe du vent et me permet de garder ma chaleur. Pour passer le temps, je commence à sautiller sur place. au bout de 10 minutes, j'en ai marre, et Aurélien me dit que couché en chien de fusil sur le banc en pierre, il ne fait pas si froid que ça, alors je l'imite. On va passer comme ça quasiment une heure sur le banc pile en face du panneau en bois disant: "Sommet du Mont Fuji, 3776 mètres". Je somnole, grelottante et affamée. Au bout d'un moment, Aurélien qui s'est tourné remarque de la lumière dans les huttes en bois, alors on se lève et ouf! les restaus ont ouvert! Il est 3h40, et enfin on mange une bonne soupe de nouilles chaudes. On y retrouve les organisateurs et ceux ayant monté rapidement. Malins, ils savaient eux que les restaus ne seraient pas ouverts toute la nuit !! Mais bon, les pires moments sont passés: la faim complètement, et le froid est devenu supportable. Et vers quatre heures, le noir de la nuit s'estompe. Première photo de l'aurore qui pointe le bout de son nez à 3h55:

Je vous laisse admirer le déroulement du lever de soleil du sommet du Mont Fuji:
Avec une tête d'Aurélien:
Ce que vous voyez sous le ciel bleu, c'est une mer de nuages: on est bien au dessus d'eux!Petite vue de la colline et des autres spectateurs admirant l'aurore:
Le Mont Fuji est un volcan, alors voici le cratère éclairé par la lune, d'abord avec deux cosmonautes (la tenue fait vraiment penser à des cosmonautes, non?):
Puis dans toute sa splendeur esseulée:
Et, grâce à la proposition d'un passant (lol, plutôt d'un randonneur), vous pouvez admirer nos deux personnes au sommet du mont Fuji devant son cratère. Admirez nos tenues ! Et Aurélien en jean's...mais il y a pire : on a croisé des hommes en short ! par 0° et avec le vent !!
Retour sur le lever du soleil et la mer de nuages (admirez le torii en bois marquant l'entrée du chemin de descente):
Pour prouver que le froid n'est pas une vue de mon esprit crédule ou déphasé, voici les stalactites qui confirment que la température est au maximum de zéro: regardez-les sous le rebord de l'avancée:
Ca met longtemps à se lever le soleil: à 4h30 on en est là:
Les nuages se décalent et la vue sur la plaine apparaît peu à peu:
Notez qu'au loin, c'est l'océan pacifique que l'on distingue:
Après le lever du soleil, vers 5 heures, la descente commence. Le chemin est moins ardu, il n'y a cette fois-ci pas de rochers à (dés)escalader, seulement un chemin descendant en lacets. Vue de ce chemin après environ 1h de descente: (pour prendre la photo, l'appareil est totalement penché vers le ciel, donc imaginez la pente: il ne s'agit pas du tout d'un grand plateau désertique!)
La redescente se fait sous un soleil agréable, qui nous réchauffe. Photos prises en chemin:
Les laitues les plus hautes du monde:La lave fait peu à peu place à la végétation, et nous atteignons la couche de nuages:mais la plaine est encore beaucoup plus en bas !
Nous revoilà à la première hutte; vue sur le sommet d'où l'on vient (on l'aperçoit à peine):
et sur notre objectif, le point de départ et d'arrivée à 2305 mètres:
Voici la place de rendez-vous. Il est moins de 7h, nous avons deux heures à y paresser.
et à y prendre un petit déjeuner ! Là, Aurélien mange un snack très apprécié en Asie: l'épi de maïs grillé:
de cette place, un dernier regard sur le mont Fuji et tout le chemin parcouru:

Enfin, après avoir attendu les retardataires, direction l'onsen et presque 2 heures de prélassement dans des sources thermales chaudes, dont voici l'entrée:

On en ressort les jambes un peu moins lourdes, mais avec l'impression d'avoir cuit dans des bains...
puis le bus nous ramène vers la ville, la chaleur et les forêts d'immeubles...

samedi 12 juillet 2008

2008-07-12 Kamakura

Aujourd'hui, direction Kamakura, petite ville à 50km au sud de Tokyo au bord de l'océan Pacifique, pour visiter cette ville aux 63 temples.
Après avoir apprécié la qualité de la compagnie ferrovière (un train toutes les 10 minutes, sans avoir besoin d'acheter de billet car on peut utiliser sa carte de métro pour payer, et au tarif très attractif: 11€ l'aller-retour), arrivée dans le centre de la ville et sa rue piétonne typique, aux nombreuses enseignes françaises:
Puis arrivée à la plage:Cette plage, très longue, n'est pas la plus belle mais est la plus proche de la ville. Elle n'est pas très propre, et le sable est trop chaud ! On s'est brûlé les pieds, la prochaine fois on aura acheté des tongues...Par contre deux avantages indéniables: la plage n'est pas bondée, et l'eau est chaude ! (pas comme en Bretagne ;) )
Application de la crème solaire indispensable (bon, maintenant il râle parce qu'il n'a pas bronzé...)
Sauf pour moi, car j'ai adopté l'ombrelle ! On en voit d'ailleurs le bout sur quelques photos:
La plage à presque perte de vue:
Ce qui est marrant, c'est qu'au bout de la plage, ce n'est plus vraiment du sable, mais de la terre et de l'herbe ! Du coup, c'est moins chaud pour les pieds.

Après cette longue ballade les pieds dans l'océan, on part vers les temples, un peu au hasard des rues. Voici le premier sur lequel on tombe:Puis on retourne vers le centre et on se rend au temple du grand bouddha, le plus connu de Kamakura: Vous voyez d'ailleurs mon ombrelle, et ma tenue blanche, toutes deux destinées à limiter la chaleur...
Petite surprise derrière la statue du Bouddha: il y a des aérations !