samedi 28 août 2010

2010-04 Yunnan fin du voyage

Fin du suspense !

Le trajet pour rejoindre Qiaotou fut absolument horrible.

Cela commence ainsi :
La "route" est en cours d'aménagement :Voyez les côtés de la route, avec des mini-éboulis...

La route, qui avait l'air si plate vue de haut sur le sentier de randonnée, se révèle être à peine une route : il y a tellement de trous qu'elle n'est pas plate ; parfois ce sont de véritables petits monticules de pierre sur les côtés de la route, qui font dangereusement pencher le véhicule, ce qui est d'autant plus flippant que c'est un ravin très profond qui est sur la gauche de la route...
Du coup, dans le van, on essaie tous de se mettre le plus possible sur le côté droit, histoire de contrebalancer dans la mesure du possible vers la direction la moins mortelle... brrr...

Voyez comment le totem rouge se balance !

Mais il faut bien dire que l'on a du mal à imaginer que cette route soit terminée un jour.
A un endroit, les éboulis sont permanents, et la route est coupée. On quitte le van, pour rejoindre un autre van situé de l'autre côté des éboulis. On doit donc parcourir environ 200-300 mètres entre le ravin à gauche et des éboulis à droite. Heureusement, les pierres qui tombent sont relativement petites, et elles glissent assez bien sur la pente sans rebondir, mais c'est vraiment pas très rassurant...
On remonte dans le van suivant, et le conducteur s'amuse à faire demi-tour comme dans un film d'action !! Dans des crissements de roues, il s'arrête à quelques centimètres du bord du ravin avant d'enclencher la marche arrière ; quel fou !!

A un autre endroit, il y a un petit tunnel. Avant de sortir du tunnel, il s'arrête quasiment, et se penche sur le volant. En fait, il est en train de checker qu'il n'y a pas de pierres en train de tomber, et après une rapide vérification, il appuie à fond sur l'accélérateur pour passer le plus rapidement possible...

Au final, les 15km auront pris une bonne heure de trajet, et c'est encore flageolant, mais réellement soulagés, et un peu étonnés d'être en un seul morceau, que l'on sort du corbillard :

Après un repas dans un petit boui-boui à Qiaotou, on se met à attendre le bus Shangri-La-Lijiang pour retourner sur Lijiang. Il met un peu de temps à arriver (l'attente est d'autant plus incertaine que l'on ne connaît pas les horaires), et du coup des chauffeurs veulent nous faire monter dans leur véhicule-taxi pour nous amener à Lijiang. Mais comme c'est plus cher (et que l'on ne sait jamais trop dans quoi on risque de s'embarquer), on préfère atteindre le transport en commun, qui finit par arriver, avec en plus de la place pour nous 5.

La route pour Lijiang, qui m'avait paru assez dangereuse à l'aller, me semble maintenant le summum du confort par comparaison avec les 15km cauchemardesques des gorges du saut du tigre...
Ce qui n'empêche pas de manquer d'avoir 3 accidents sur les 100km de trajet. Forcément, s'acharner à dépasser sans visibilité dans un tournant en lacet.... heureusement qu'ils manient avec dextérité le klaxon.
On expérimente même quelques bouchons : il y a beaucoup de camions poids très lourd, et ils ne vont pas plus vite que 20-30km/h en montée.

Arrivés à Lijiang, on retrouve la même auberge qu'avant, qui a des places pour nous 5.
Pendant que certains se prélassent dans la cour intérieure :
d'autres se débarbouillent dans les salle de bains.

Le soir, petit repas près du palais Mu, mais un peu décevant, quoique très sain (on fait le plein de légumes, notamment les éternels "green vegetables" omniprésent au Yunnan et que l'on aurait préféré éviter, mais notre niveau de chinois nous condamne à les retrouver encore et toujours sous ses différentes formes et cuissons...) :

Pour terminer la journée, on se transporte dans un autre resto, et en prenant quelques boissons, on se met à jouer au trou d'uc pendant plusieurs heures, sous l'oeil très intéressé des chinois !

Le lendemain, pour Aurélien et moi c'est grasse mat', puis journée shopping (écharpes, lunettes de soleil, une jupe, une ceinture en cuir), avec quelques difficultés dans la négociation du prix de la jupe : visiblement, les façons de négocier ne sont pas les mêmes qu'à Beijing en 2006, et certains magasins sont tellement sûrs de pouvoir vendre cher à des touristes qu'ils ne cherchent même pas à négocier.
Mais j'ai tout de même fini par obtenir la jupe à un prix qui me paraît correct (sans doute encore plus cher que ce qu'un chinois aurait obtenu, mais assez bas), et Aurélien finit par obtenir sa ceinture à un prix correct également, lorsque le chef de l'échoppe finit par intervenir dans la négociation alors que la vendeuse ne descendait quasiment pas le prix.
Pas de soucis de négociation pour les nombreuses écharpes que l'on choisit : le prix est clairement affiché, et tellement faible que l'on ne négocie pas (sauf lorsque le vendeur essaie de nous faire payer plus cher en prétextant que le prix affiché est celui d'un autre article).

Lors de nos allées et venues dans les rues de la vieille ville de Lijiang, on retombe sur l'incontournable "native english guide" Richard, qui nous reconnaît tout de suite et nous demande comment s'est passé notre voyage à Shangri-La et la rando des gorges du saut du tigre, desquels on est revenus la veille. Aurélien et moi on est un peu étonnés : comment sait-il qu'on est revenus la veille, et ce qu'on a fait pendant les 4 jours ??

Le soir, tous ensemble, on se fait un petit resto sympa où, en plus du menu, on choisit ce que l'on souhaite sur un étal, dont voici une partie de l'étalage, et que le personnel fait chauffer au barbec :

Puis, comme la veille, on finit avec un trou d'uc, qui intrigue à nouveau les locaux.

Autre scène étonnante : soudain, un tout petit enfant vient offrir à Aurélien une cigarette...
... avant d'en offrir à une bonne partie de notre tablée :

Décidément, notre jeu attire les autochtones, quelques jeunes posent avec nous pour une photo mémorable :

Enfin, clou de la soirée, moment surréaliste lorsque Aurélien et Vincent se mettent en tête de demander le prix des demi-cochons qui chauffent en permanence sur les barbecues toute la journée, et obtiennent un prix incroyable : 3 euros le demi-cochon !! Une dizaine de chinois s'approchent, intrigués, pour savoir si ces occidentaux vont acheter le demi-cochon.
Mais on ne sait pas depuis quand il chauffe... et puis, que faire d'un demi-cochon, alors que l'on a déjà mangé ??
Alice, Spil et moi essayons de raisonner les deux autres, complètement hallucinés par la bonne occaz, et finalement, ouf, ils renoncent à cet achat encombrant !

Quel énorme fou rire en tous cas ...

Le lendemain, pour Aurélien et moi c'est le retour sur Hong-Kong (déjà raconté dans des posts précédents), tandis que Spil, Vincent et Alice partent en car vers Dali.

dimanche 15 août 2010

2009-09-08 cruise by night Tokyo bay

Après tant d'absence, et un suspense insoutenable sur la Chine (je conclurai un jour), un tout petit post sur une croisière dans la baie de Tokyo, histoire de montrer quelques photos de (l'unique fois où j'arborai) mon yukata :)

Contexte : la copine d'un ami a toujours des bons plans, et elle nous a proposé une croisière d'1h30 dans la baie Tokyo sur un gros bateau avec boissons à volonté, musique, danseuses, etc., le tout pour 2500 yens (20 euros), et réduction de 1000 yens si on vient en yukata. Ces croisières très festives ont lieu une bonne partie de l'été toutes les fins de semaine. Le bateau part de Takeshiba-pier, non loin de là où travaillait Aurélien avant, à Shiodome.

Ni une ni deux, le vendredi soir après le boulot, le yukata dans un sac, me voilà en train de me changer dans les toilettes-vestiaires de la compagnie de bateau, avec, heureusement, Kanoko en maître-expert de nouage de ceinture. Hélas, Aurélien n'a pas de Yukata, donc en grande tenue de soirée qu'il vient (lol).

Tokyo Bay est illuminée par les gratte-ciel qui l'entourent, et au cours du grand cercle parcouru par le bateau, pendant que les passagers s'abreuvent à foison, dansent serrés, ou admirent la forme surhumaine des quatre danseuses en yukata qui, pendant 1h30 ne vont jamais arrêter leur train d'enfer, on peut aussi distinguer le port à containers avec ses grandes grues, les îles artificielles, et même Disneyland et Disney-Sea, au loin.

Tokyo by night and by sea :

Notre petit groupe :
Sous le Rainbow-Bridge, ainsi appelé en raison des multiples couleurs dont il est illuminé, et qui relie l'île artificielle d'Odaiba à Tokyo-terre :
Les yukatas ont des manches dont la partie inférieure est cousue, ce qui en fait d'énormes poches, et j'étais morte de rire lorsque Jean-Louis (en yukata blanc ci-dessus), en sortait, tel un puit sans fond, cacahuètes, calamars séchés, et autres biscuits apéro !!

Puis on a terminé sur un okonomiyaki à Shimbashi : sorte de galette-pancake-omelette japonaise, avec poireaux, chou chinois, et garnie au choix de porc, calamar, assortiment de fruits de mer, etc. Selon les restaurants, ils sont faits en cuisine ou on les cuits soi-même sur des plaques de cuisson dans la table (la cuisine servant alors à préparer la pâte et la garniture et à apporter le tout) :

Promis, le prochain post sera sur la Chine :)