lundi 8 décembre 2008

2008-11 Shibuya & Harajuku

Vous êtes tous déjà très familiers de Shibuya et Harajuku, qui sont les deux quartiers les plus branchés (version jeune) de Tokyo et du Japon. L'architecture est relativement intéressante, et prend tout son sens la nuit, avec les myriades de néons qui illuminent les rues.
Shibuya de jour, au niveau de son carrefour principal où des centaines et des centaines de passants traversent tous en même temps (rappelez-vous une vidéo que j'ai postée précédemment):Un peu plus à droite du carrefour: on aperçoit le 109-2 i.e. le 109-hommes, i.e. l'endroit où acheter les fringues les plus à la mode du moment. Les 109 femmes se trouve non loin de là, et ça vaut le détour (c'est assez dur d'y rester longtemps, par contre...fond sonore et étroitesse obligent):
Toujours ce fameux carrefour, sous un autre angle, avec toujours d'autres écrans télévisés géants. Le feu va passer au vert pour les piétons, et là commence le miracle qui veut que deux foules compactes avançant l'une vers l'autre vont tout de même réussir à passer réciproquement de l'autre côté sans se heurter...même si des fois on a un peu l'impression d'être un soldat qui marche vers l'ennemi...Toujours au coeur de Shibuya, de l'autre côté de la gare, le coin fumeur. Apercevez les deux mecs fashion, vers le centre de l'image. Ils ont dû s'habiller au 109-2...En tous cas, si au Japon les filles se pomponnent et font très attention à leur apparence (impressionnant le temps qu'elles passent à se regarder dans un miroir), les mecs ne sont pas en reste. Hommes français, venez prendre ici des leçons de mode !A propos du 109-2, deux photos sur ce que l'on y trouve:
Shibuya, c'est aussi le mélange des genres. Sur cette photo, le magasin Walt Disney façon chateau est collé juste à côté d'un bâtiment façon batman (faut sans doute zoomer pour discerner):
Devant Parco, un autre centre où dénicher les dernières trouvailles qui feront retourner tout le monde retourner sur votre passage, mais façon un peu moins destroy que le 109 (quoique), et plus cher, on est soudain étonné : une pyramide d'enceintes ? un bonnet de lutin géant ? un bonnet de lutin géant avec hauts-parleurs car il a une voix très fluette ? un sapin de noël avec des boules en 2D ?
Enfin, photo by night:
Assez parlé des lieux, parlons des individus qui le hantent. Le matin et le midi, on y croise les inévitables collégiennes (jupe au dessous du genou) et lycéennes (jupe très courte) en uniforme. Ici, des lycéennes:
Après les cours, visiblement elles se changent sexy, et direction les salles d'arcade et de jeux:
ou direction les boutiques tenues par des sex symbols qui font saliver tous les mecs ; admirez leurs jarretelles : Vu que la taille de la jupe diminue avec le degré d'études (cf. collégiennes et lycéennes), celles-ci doivent être en master...;)
A Shibuya, on voit toutes les tenues, toutes, y compris les collants en laine et la coiffure blanche-neige:
comme quoi, oui, le rétro est aussi un style.

Direction maintenant...Harajuku:
Pénétrons dans cette rue bondée:...car on est toujours sûrs d'y trouver des tenus encore plus loufoques qu'à Shibuya (certes, c'est moins sexy):
...et des vendeurs clairement aux couleurs de leur magasin:Ce qui est étonnant au début, c'est que juste à côté de Harajuku se trouve Omotesando (5min), qui lui par contre est d'un tout autre style, c'est ce qu'on appelle les champs élysées de Tokyo : Dior, Vuitton, et compagnie. Du coup, dans les rues, à côté des femmes très bien habillées (décodage: bien = haute marque et très cher), on voit des égarés d'Harajuku:
Bien obligées, la bouche de métro est sur Omotesando...

vendredi 5 décembre 2008

2008-11 Restos

J'espère que vous (je m'adresse à toi, cher lecteur) avez le ventre plein avant d'attaquer ce post sur les restos japonais, car sinon vous allez saliver...

Petit tour ô combien non exhaustif de restos tokyoïtes. D'abord, les bases : au Japon, on peut d'abord distinguer les restos en deux grandes catégories : la première c'est les restos où l'on va pour se nourrir, la seconde c'est les restos où l'on va pour manger... je sens les sourcils circonflexes, donc précisons un peu mieux : dans les premiers, la déco est minimale (ou inexistante d'ailleurs), on mange des plats simples, peu chers, et on n'est pas censé rester des heures après avoir terminé son plat. Parfois, si le resto a du succès, on peut même se faire virer (gentiment, on est quand même au Japon, pays du client roi) pour laisser notre place aux suivants qui sont en train de faire la queue...comme quoi ce n'est pas parce que c'est peu cher et basique que ça ne doit pas être tendance ni couru! Je n'ai pas de photos de restos de ce type, désolée...faudra venir au Japon pour voir de ses propres yeux ;)
La deuxième catégorie ressemble plus aux restos tels qu'on les a en France : on y va pour y manger, espérant déguster, et on y reste un temps certain. Tout comme en France on a les pizzeria, les crêperies, les bistrots, les étoilés, les libanais, etc., ici il y a tout types de nourritures étrangères, et plusieurs types de nourriture japonaises. Par exemple : le sushi of course, qui peut se décliner en deux versions : les sushis tournent sur un rail et l'on sert (moindre qualité), ou alors on les commande. L'okonomiyaki-ya, resto où l'on mange des espèces de pancakes au porc, légumes, fruits de mer, etc. L'unagi-ya, restaurant d'unagi, ou l'on mange de l'unagi braisée au charbon de bois (mais qu'est-ce que l'unagi ?? de l'anguille d'eau douce.) L'izaka-ya, où l'on boit, et on mange d'un peu toutes les spécialités japonaises. Le tonkatsu-ya, où l'on mange du tonkatsu (vous l'aurez compris, -ya signifie restaurant/boutique), qui est du porc pané et frit servi avec du chou et sa petite sauce. Etc, etc.
Un occidental débarquant pour la première fois dans un quelconque resto japonais sera surpris de la vitesse avec laquelle on lui apporte de l'eau ou du thé (gratuits) : même pas le temps de s'asseoir que déjà les verres sont sur la table ! Puis on nous apporte la serviette humide pour nous essuyer les mains (c'est hygiénique, et en plus souvent elle est chaude, c'est agréable...), mais ceci uniquement dans les restos de type 2. Et puis bien sûr, pas de fourchettes ou couteaux, mais des baguettes, soit jetables en bois, soit non jetables. Pas de problème : au bout de quelques jours, on s'y est déjà fait !

Après cette introduction, place aux photos illustratives.
D'abord, le resto de sushis à Tsukiji, le marché au poisson de Tokyo: selon les cas, on est assis au comptoir, assis à une table à l'occidentale (=table + chaises), ou alors comme ici, à une table à la japonaise : table basse, coussins, et vide sous la table pour y mettre les pieds:
Il va sans dire que l'on a d'abord retiré nos chaussures que l'on a laissées dans des casiers à l'entrée, car au Japon on se déchausse très souvent...
N.B.: les vraies tables à la japonaise sont comme ci-dessus, mais sans le vide sous la table ; il faut donc se tenir assis par terre, ce qui est horrible, je n'y arrive pas du tout, j'ai des fourmis dans les jambes en trois minutes.
Aperçu sur le menu et les variétés de sushis:Illustration du verre apporté en un éclair une fois assis: ce verre est rempli régulièrement par les serveurs tout au long du repas et même après, d'où notre embarras sur la photo : on n'a pas réagi assez vite pour l'empêcher de remplir encore une fois nos verres de thé ; elle est décidément trop rapide pour nous, et nous devrons quitter le resto sans avoir terminé nos verres...Passons à l'izaka-ya. En général, la décoration est surprenante pour un occidental, car elle est à la japonaise, et ne fait parfois pas dans l'économie. Dans celui-ci, un ruisseau circule à l'intérieur du restaurant, avec de petits poissons dedans, et une petite cascade à l'entrée. Pour passer dans les salles plus ou moins individuelles du resto, une pierre fait guise de pont ! Les photos sont un peu floues, mais ça donne une idée:
la cascade, le ruisseau et le pont de bois:
l'allée du resto, avec le ruisseau sur le côté et les pierres pour entrer dans les salles:
L'avantage du Japon, c'est que c'est près de la Chine et que des chefs chinois tentent la traversée. On a donc pu déguster un véritable canard laqué. Pour qu'il soit véritable, il faut qu'il soit découpé devant vous. Démonstration:Enfin, à Tokyo, on trouve le restaurant qui a inspiré celui de la scène finale de Kill Bill 1. Il se trouve à Nishi-Azabu, s'appelle Gompachi, et sert surtout des brochettes japonaises et des poissons grillés. Il est assez vaste, beaucoup de bois sombre, qui donne un air de taverne moderne.
Photos (là encore, désolée c'est un peu flou, mais on n'a pas réussi à chaparder l'appareil photo de Sam, alors on doit faire sans...):Photo bonus : comme je nous trouve tous les deux beaux sur cette photo, je vous en fait profiter ;0
La cuisine japonaise est vraiment délicieuse et très variée ; de plus on profite également des cuisines asiatiques et italienne, très présentes. Il n'empêche que lorsque les visiteurs de passage nous offrent du fromage, ça donne ça :
On a l'impression qu'Aurélien est plus modéré, mais détrompez-vous, c'est simplement qu'il a déjà dévoré sa part !

2008-11 Venus Fort

J'ai déjà évoqué Venus Fort précédemment, mais comme c'est un endroit assez étonnant, j'en reparle ici grâce aux photos des parents d'Aurélien ; pour mémoire, il s'agit d'un centre commercial façonné de façon à recréer en intérieur des rues italiennes (extérieur), avec pour couronner le tout, un plafond-ciel ou ciel-plafond, aux couleurs évoluant avec le temps.
A l'entrée, comme toute rue qui se respecte, des panneaux:Certes, c'est un peu kitsch ces étoiles lumineuses, mais ce sont déjà les décorations de Noël, omniprésentes à Tokyo depuis le premier décembre, elles étaient juste bien en avance à Venus Fort.
Sisi, on est vraiment à l'intérieur ; ça se voit un peu à l'absence de toit des bâtiments:
Admirez les belles nuances du ciel:
Petit zoom sur les magasins: il leur manque les portes...
Accessoire de Venus Fort : des bancs en fer forgé ! Il faut en effet savoir que le banc est plutôt occidental, et qu'au Japon il est très difficile d'en trouver dans les rues.
Montés à l'étage, nous avons vu sur la "rue" au-dessous, du haut d'un balcon:
La nuit tombe (on voit même la lune !):Italie oblige, au détour des ruelles on tombe sur la place centrale :
Je trouve que ce centre commercial est vraiment très réussi ; ça pourrait être kitsch, mais entre des rues à l'italienne et les halles sombres sans aucune déco, à Paris, vous choisissez quoi ??

Dans ce centre commercial, on y trouve bien sur tous types de boutiques, de restaurants et de services, et notamment un gratuit : au pied d'un faux-semblant de porte de chapelle, un banc-balancelle sous une tonnelle, sur lequel les couples sont invités à s'asseoir pour une photo souvenir inoubliable... mais nous avons préféré le petit banc en fer forgé, anonyme, au décorum et au faste du banc-tonnelle...il vous faudra donc venir au Japon pour voir à quoi il ressemble!
On y trouve également, pour le plus grand plaisir des petits et des grands, un magasin légo, où à une époque antérieure Sam, Jim et Aurélien ont failli s'étriper pour les T-Shirts légos...Jim a savouré le jaune, Sam le bleu, et Aurélien est reparti bredouille - faut dire qu'il a pas précisément la taille standard japonaise.
Mais dans ce magasin légo décidément plein de ressources, Venus Fort oblige, un coin spécial pour les amoureux:
Venus Fort, c'est aussi le divertissement : salle d'arcades, de machines à sous, et casino:
D'ailleurs on y a vu de très jeunes manipuler des centaines de pièces comme de rien...et les enfourner les unes après les autres dans ces machines faisant plein de bruits et de couleurs, ramasser celles qu'ils gagnaient, et recommencer...

2008-11 Kamakura

Pour s'oxygéner les poumons, direction Kamakura et le sentier de randonnée du Ten-En. J'avais déjà posté sur Kamakura, sa plage et le temple du Daibutsu (grand bouddha), mais aujourd'hui c'est direction le côté nord de la gare, vers les petites collines et son sentier de randonnée.
On passe d'abord devant le temple principal de Kamakura (qui fut capitale du Japon il y a très très longtemps...): Hachiman-Gu. Et là, joie pour nos yeux occidentaux, de la même façon qu'à Asakusa le week-end précédent, myriade de Kimonos, notamment pour les enfants ! En effet, on est toujours en novembre, donc les parents amènent leurs enfants de 3 ans s'initier aux rites bouddhistes.
Dans ce post, les photos proviennent également des talents de la mère d'Aurélien. Merci !
Photo d'un prêtre:
On voit les couleurs vives des enfants en kimonos:Vue de près :De moins près :Il est rigolo de noter que souvent, les enfants sont en kimonos, mais les parents en tenue occidentale très chic (quelques exceptions : parfois la mère est aussi en kimono, par contre on n'a pas vu de père en tenue traditionnelle...).

Ouf, on réussit enfin à s'échapper de la foule, et rejoignons le sentier du Ten-En. Photo dans la nature:
Vue sur Kamakura et l'océan, du point le plus haut du domaine de Kamakura :
Au retour, les pieds bien crottés car nous avons suivi un ruisseau pendant quelques temps et avons déambulé dans des milieux humides car sous de grands arbres. D'ailleurs nous sommes passé dans un endroit où les arbres dégagent une odeur très particulière, pas très agréable...ils sentent en effet tout comme des défécations...de temps en temps on sent cette odeur à Tokyo, mais de manière très légère, (j'étais d'ailleurs assez étonnée car les trottoirs sont propres, il ne pouvait donc pas s'agir de chiens.), alors que là visiblement il y avait plusieurs arbres proches l'un de l'autre ce qui rendait l'odeur plus puissante...

Pour rejoindre la gare, nous sommes repassés par Hachiman-Gu, et avons pu voir la fin d'un mariage entrer dans un restaurant, nous avons donc pu voir les retardataires :

2008-11 Kimonos à Asakusa

Tout d'abord, merci à la mère d'Aurélien qui, l'appareil photo toujours prêt à portée de main, est l'auteur de ces images.
Asakusa, un quartier du nord est de Tokyo, se trouve dans l'ancienne ville basse, c'est donc un quartier populaire, et il l'est resté : ici, point de buildings luxueux, de boutiques inabordables : place aux bouis-bouis, aux petites échoppes, aux vieux magasins de frippes. L'attraction principale du quartier est le temple Senso-ji, temple bouddhique le plus important de Tokyo, et duquel j'ai déjà posté des photos. Autour de ce temple, le quartier est très touristique et visiblement il y a une volonté de garder un air d'antan, ce qui est très agréable.
En quartier touristique qui se respecte, tous les goûts et désirs farfelus des touristes peuvent être exaucés ; notamment, voici un pousse-pousse :
Admirez d'ailleurs en arrière plan la faible hauteur des bâtiments, l'air provincial de la rue...on est très loin de Shibuya, Shinjuku ou Ginza...
Petite curiosité : les chausses des pouss-men, dont le gros orteil est séparé des autres orteils, dont la semelle est très souple, et qui montent sur tout le tibia:Ce jour-là, nous avons eu la chance d'admirer de nombreux kimonos, notamment sur de jeunes enfants. D'après mon collègue VIE, cela est dû à une cérémonie bouddhique : pendant le mois de novembre, c'est la présentation des enfants de 3 ans au temple, où leurs parents leur apprennent à se recueillir de la façon bouddhique.
Photos de quelques kimonos, d'abord deux jeunes filles qui acceptaient de poser pour les touristes !
Pour Sam : zoom sur les noeuds !!De façon générale, les parents avaient l'air très fiers de leur progéniture ainsi vétue, d'ailleurs ils prennent également des photos-souvenir :
Les enfants semblaient tout de même avoir beaucoup de mal à marcher, avec leurs getas à talon compensé, et le kimono qui oblige à faire de tous petits pas...

Au détour d'une rue : une fausse Geisha ?
Un mythe s'est écroulé pour moi : non leurs coiffures ne sont pas réelles ! Elles portent des perruques ! On en a vu plein dans les boutiques alentours, exactement du même type que celle sur la photo ci-dessus. D'ailleurs c'est pas donné : 1000 euros pour les plus élaborées...

Pour finir, Aurélien et moi aussi avons décidé de revêtir des kimonos ;)