dimanche 2 janvier 2011

2010-11-27 Naruko Onsen

En cette fin de novembre, j'avais organisé un petit week-end dans une ville onsen avec de belles balades à y faire.
Eh bien, ça a été plutôt pas très réussi ! Ce n'était pas un complet échec, mais cela restera sans doute l'un des plus beaux bides de nos séjours au Japon.

A priori, Naruko Onsen semblait une belle destination : un village (à peine 8000 habitants) à l'orée des montagnes, une belle gorge à découvrir, et des onsen où vont les touristes, habillés de yukata et getas.
Après 3h30 de trajet (Naruko Onsen est située à 1h de Sendai, elle-même à 2h15 de Tokyo par Shinkansen), les environs de début de montagne étaient attractifs, mais la ville nous a tout de suite apparu comme horrible : aucune vieille maison, et des immenses hôtels absolument scandaleux ressemblant à des usines en béton de 10 étages. Immonde ! Tout pour accueillir les touristes, qui pourtant auraient dû fuir cette monstrueuse ville une fois ces hébergements l'ayant totalement défigurée !
Bon, visiblement cela ne dérange pas les japonais, qui continuent à y venir, sans doute pour ses nombreuses sources thermales. D'après les guides, il y environ 15 types de sources thermales au Japon (i.e. dont l'eau a des propriétés différentes), et 8 sont disponibles à Naruko Onsen, ce qui en fait un endroit très recherché.
Nous ne sommes pas des fanas de onsen, même si l'on aime bien s'y tremper après une bonne marche, donc l'aspect repoussant de la ville nous a marqué.

Une fois sortis du train, on a pique-niqué de bric et de broc (notamment d'oeufs cuits dans les onsen achetés dans un petit magasin tenu par une japonaise très âgée) et on a rejoint l'entrée de la gorge.
Le bruit de la grand route s'est vite atténué, et on a pu profiter de la vue, c'était effectivement un très bel endroit, malgré toutes les feuilles déjà tombées en cette fin de novembre :
Hélas, le chemin était barré au bout de 1.5km, donc on a dû faire demi-tour prématurément (normalement la balade faisait 4km, soit 8 aller-retour). Nos 3km ainsi parcourus, il nous restait une bonne partie de l'après-midi, donc on a essayé de faire la seconde balade du coin, celle rendue fameuse par le fait que Basho, toujours lui, l'a arpentée. Là encore, on a vite fait demi-tour, car depuis mi-octobre ils construisent un barrage...

Finalement on est retournés dans la ville, et on s'y est un peu baladés, mais rien à faire : c'est une ville laide.
Le truc un peu rigolo tout de même c'est les fumées qui sortent du sous-sol et les ruisseaux d'eau quasiment bouillante :

Puis on alla à pieds à notre hôtel qui se révéla être l'un de ces horribles bâtiments ressemblant plus à une usine de 10 étages qu'à un ryokan. Pourtant, c'était bel et bien un ryokan, du coup je me demande quelles caractéristiques sont requises pour pouvoir arborer cette appellation. Visiblement, des chambres japonaises suffisent (tatamis, futons, tables basses et panneaux de bois). A l'intérieur, le béton est imparfaitement camouflé sous des parquets et des tatamis, mais l'atmosphère est décidément bien loin de celle d'un vrai ryokan, malgré la gentillesse du tenancier.

Une fois posés dans notre chambre (au faible relent de tabac froid, mouais), nous sommes allés nous délasser dans l'onsen public de l'hôtel (i.e. séparé hommes/femmes).
Puis nous sommes allés dans le rotemburo privé (rotemburo = onsen en plein air) (privé car on peut y aller en solitaire, en couple ou en famille, à condition de réserver avant ; la réservation est pour 30 minutes ou 45 minutes), très agréable donnant sur un mini jardin japonais et séparé de la montagne par des panneaux de bambous.

Nous avons fini la soirée par un repas à la japonaise servi dans notre chambre, à la présentation impeccable :
Admirez le beau crustacé cru qu'Aurélien a entre les baguettes et qui va vite finir ingurgité :
Le repas était globalement bon, avec certains plats excellents, et d'autres très moyen.
Après avoir fini de manger, j'ai terminé mes révisions de japonais (j'avais un examen la semaine suivante), et dodo dans les futons !

Le lendemain, pluie battante oblige, et Aurélien étant enrhumé, on a sagement pris le chemin de retour vers Tokyo.
Heuresement, les 3h30 de trajet sont très intéressantes pour découvrir l'urbanisme japonais et ses beaux paysages hélas souvent dépréciés par ses villes.

2 commentaires:

Duche a dit…

Je rêve ou vous avez fait les tigres ?

Caroline et Aurèl a dit…

vincent, quel coup d'oeil !!!
décidément, rien n'échappe à ton oeil de lynx