dimanche 6 juin 2010

2010-04-25 Lijiang Palais Mu

Aujourd'hui, on commence par un bon repas chinois, dans un service aux couleurs du crédit agricole :
A noter que ce service est hyper répandu ; on y a eu droit à plusieurs repas, dans des repas et des villes différentes !

Ensuite, nous allons louer des vélos pour parcourir un peu la plaine de Lijiang. Après avoir perdu le plan (assez sommaire) fourni par le loueur, on se dirige au jugé, et une fois sortis de la ville et des zones commerciales, on emprunte une petite route transversale qui devient tout de suite très sympathique. Elle longe grosso modo les montagnes entourant Lijiang vers l'ouest et le sud. A un endroit, un paysan fait sécher son blé (ou autre céréale) sur le macadam de la route ! Visiblement, la chaleur et le fait que ce soit plat doivent être des avantages. A vélos, on passe entre les céréales et le bord de la route, mais les quelques voitures et camions passent dessus ! Ce qui permet de compresser le tout, peut-être également un but de ce fermier.
Au fur et à mesure, on arrive dans des petits villages, la route devient plus étroite, moins plate. La pluie commence à tomber (le Yunnan porte mal son nom : la région est censée être au sud des nuages, donc sans pluie !), puis la béquille d'Aurélien se met à tomber à intervalles réguliers, occasionnant un "tactactac" pas très agréable, et des figures acrobatiques d'Aurélien pour remettre la béquille en place sans descendre à chaque fois du vélo...
Du coup, lorsque un gros chien soudain nous barre la route (jusqu'à présent ils étaient tous petits ou accompagnant leur maître), on ne pousse pas plus loin, et on retourne vers Lijiang, par un autre chemin. Bonne décision, car la pluie devient battante, et on est trempés (malgré le magnifique kway bleu acheté il y a deux jours à Baisha !). Les routes ne sont plus macadamisées, et ne le redeviendront qu'une fois à Lijiang.

Une fois les vélos rendus et nous douchés et avec des vêtements secs, on part à la recherche d'un manteau chaud pour Aurélien, à la fois pour les deux jours à Shangri-la (3200m d'altitude, ça va cailler), et pour la randonnée des Gorges du Tigre en cas de temps mitigé. Après moultes errances afin de dénicher la perle rare, Aurélien négocie et acquiert une polaire.

Pour terminer la journée, direction la maison Mu. Les guides touristiques et les panneaux l'appellent "maison", mais palais serait plus juste. Les Mu arrivent à Lijiang au 13ième siècle et sont les dirigeants du royaume local (les Naxi, avec un mélange de Tibéthains et de Bai, comme encore aujourd'hui). Au 14ième, les dynasties chinoises prennent le contrôle (des chinois Han arrivent alors à Lijiang), mais lointain (comme pour Dali), et redonnent le pouvoir effectif à la famille Mu sous le titre de préfet.
La famille Mu restera ainsi la première famille de toute la région de Lijiang jusqu'au 18ième : pas mal comme longévité !

La place devant l'entrée principale du palais Mu :
Les portiques et portes d'entrée principales :
La première cour, et le bâtiment où siégeait le chef de la famille Mu pour décider de l'administration de la ville et de la région, gérer les affaires courantes, peut-être même entendre des cas de justice :Vue sur cette première cour :
A noter que ce palais est sur le même principe, mais en bien plus petit, que la cité interdite : trois bâtiments principaux "publics", puis les parties privées : les habitations sur les côtés et à l'arrière, avec un jardin chinois tout au bout.
Le second bâtiment non privé, est la bibliothèque et une grande salle de réunions :
La bibliothèque et salle de travail :
La salle de réunion :
Le troisième bâtiment est un temple.
Vues sur ces trois pavillons :
Sur le côté, des parterres de fleurs, des arbres, des canaux et des pontons :
Une fois cette jolie séparation passée, on arrive aux habitations. L'entrée principale des palais d'habitation :
Une pièce, de laquelle on voit l'enfilade des pavillons. Celui-ci est le salon :
Le suivant est la chambre et bureau du maître de maison :
Après la chambre de la maîtresse de maison et celles des enfants, se trouve la chambre de passage ; c'est celle utilisée lorsqu'un homme passe la nuit avec la fille de la maison (rappelez-vous les coutumes Naxi...) :L'autre extrémité des pavillons d'habitation :
Puis, on emprunte un escalier et une galerie qui passe au-dessus de la rue pour permettre de rejoindre directement le jardin chinois, la scène de théâtre, etc.
La galerie qui surplombe la rue :
Le pavillon central, qui servait de lieu de divertissement (bal, banquet avec des invités,...) :
L'intérieur de ce pavillon, avec de très anciennes peintures et tapisseries Naxi :La porte de ce pavillon, qui donne sur une grande terrasse et sur la scène du théâtre / musique :La scène de théâtre / musique, et en arrière-plan le dernier pavillon situé dans l'axe principal (mais je ne sais plus son rôle) :
Vues sur toute cette deuxième partie du palais : jardins, pavillons panoramiques, et galeries couvertes permettant de rejoindre chaque endroit à l'abri de la pluie et du soleil :
Vues du haut du jardin : le dernier grand pavillon (sans doute encore un temple) :
Vues sur la ville et le palais :

Très beau bâtiment, très bien conservé et rénové ! Un bel exemple des palais chinois, avec l'architecture en suite de pavillons selon un axe principal, de grandes cours principales puis de parties réservées à un usage privé, de jardin chinois et de pavillons d'observation, avec des galeries reliant tout cela entre eux.
Dommage que le prix d'entrée en soit, comme dans tout site touristique du Yunnan, rédhibitoire ...

Quant à dimanche soir, on le passe à déguster des spécialités "snack" Naxi : galette/pancake, brochettes, galettes de pomme de terre aux épices, sorte de nem, et tout un sac de fraises. On patiente ainsi, assis sur des marches, dans la rue, avant le moment tant attendu de l'arrivée de toute la smala !
Ils arrivent sains et saufs à 23h, après des aventures incroyables d'achat de billet d'avion au dernier moment (Spil), de quasi ratage d'avion (Joseph), de surbooking (vol Hong-Kong - Kunming), et autres joyeusetés, finalement bien pâles en comparaison du volcan islandais et du nuage de cendres qui leur a fait décaler tout leur voyage...

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