lundi 27 septembre 2010

2010-09 Kamikochi

A l'occasion d'un jour férié de septembre, on complète le week-end par un jour de congé, et nous voilà partis pour les Alpes japonaises, entre Matsumoto et Takayama. Notre but : rando et rando, en ayant pour base Kamikochi, sans doute l'endroit le plus connu du coin pour sa nature et ses sentiers de rando de divers niveaux.

On est super motivés, donc à 8h on est dans le Super Azusa (nom du train entre Shinjuku et Matsumoto), qui se révèle bien moins que super : sur un trajet de 2h40, on aura finalement 2h20 de retard... a priori a cause d'un train bloqué par les pluies en avant de notre train. Bizarre : effectivement il pleut, mais modérément, et 2h20 pour régler le problème : pas très efficace (understatement).
A Matsumoto, on change pour un train qui va à Shin-Shimashima, d'où partent tous les bus pour cette partie des Alpes japonaises. Le trajet de bus suit la rivière Azusa entre montagnes, barrages et tunnels, et monte, monte...
On arrive finalement à 15h à Kamikochi, et nos déboires de transports sont aussitôt oubliés : le coin est vraiment en pleine nature !

Les derniers 5km vers Kamikochi sont interdits aux voitures : seuls les bus et taxis peuvent passer, ce qui en fait un endroit très calme.
De plus, la nature est assez dense, donc dès qu'on s'éloigne de la route de 15m, on ne la voit plus !
Enfin, Kamikochi n'est pas une ville, et même pas un village ; à part la gare routière, le centre d'information et deux policiers dans une guérite, on y trouve seulement une dizaine d'hôtels qui se fondent bien dans le paysage. Une fois les cartes de rando prises au centre d'information et nos affaires déposées à l'hôtel, on part pour une balade d'1h30 le long de la rivière Azusa. On est quasi tous seuls, et le sentier de balade le long de la vallée est vraiment agréable et beau. On y croise même un singe et son petit ! Incroyable : cet endroit vaut le trajet.

On rentre à l'hôtel pour un beau repas aux dix plats (deux choix d'horaires : 18h ou 18h30), puis onsen et dodo !
Notre chambre :

Le lendemain matin, on prend le petit-déjeuner (arg, petit-déjeuner japonais : c'est dur...) à l'horaire le plus tard possible (trois choix : 7h, 7h30 et 8h), puis on part en rando pour le sommet Nishi-Hotaka-Dake.
On part à 9h, et lorsque le réceptionniste entend qu'on part pour ce mont, il rigole et dit que c'est très difficile et qu'il est trop tard pour le faire dans la journée. Bon, tous les guides sur le japon disent que les japonais exagèrent la difficulté et la durée des randos, donc on maintient notre programme, d'autant plus que le mont est à 2900 et Kamikochi à 1500 : 1400 mètres de dénivelé aller-retour dans la journée, c'est largement faisable, même en partant à 9h :) et au pire, on fera demi-tour avant...

Le chemin longe d'abord sur 20 minutes la rivière Azusa :
Puis on trouve (après un essai infructueux) l'entrée de la randonnée :
Photos de la montée :
Après 1h30 d'efforts, nous voilà à la hutte, à 2350m : 850m de dénivelé en 1h30, voilà un rythme qui nous permet largement d'atteindre le mont et d'en redescendre dans la journée !
Photos du niveau du refuge : magnifique !
Puis on continue la montée, et maintenant que la forêt est terminée, les vues sont dégagées et on se régale :
A partir d'environ 2650 mètres, la montée devient de l'escalade : le chemin est quasi vertical, il faut utiliser ses quatre membres pour monter, et on aimerait parfois des cordes... :
Ca y est : on est au sommet intermédiaire, à 2701 mètres, d'où la vue est splendide :
Le chemin restant jusqu'au Nishi-Hotaka-dake (2909m) se révèle être vraiment de l'escalade :
donc on décide de s'arrêter là (on est venus faire de la randonnée, pas de l'escalade), et comme il nous reste beaucoup de temps, on décide de faire le chemin de crête entre le Nishi-Hotaka-dake et le Yake-dake avant de redescendre vers Kamikochi.

Le sentier de crête (de 4.5km) se révèle vraiment très boueux, donc c'est couverts de boue jusqu'aux genoux et trempés par la pluie ( le sentier de crête se trouve dans les nuages) que l'on émerge enfin de ce sentier, à 1/2h du sommet du Yake-dake.
Comme on est trop détrempés pour finir l'ascension, on commence la redescente, toujours dans le nuage :
Mémoires du saut du tigre :
Après des débuts très doux, la descente devient soudain très abrupte et rocheuse, avec de grandes échelles vertigineuses :
Puis c'est de nouveau la forêt, après une dernière échelle :
Sentier de forêt :
Nettoyage de nos chaussures gadoueuses dans le ruisseau :

Retour le long de la rivière Azusa, toujours aussi belle :
Et plein de singes !! cette fois j'ai mon appareil photo, donc je mitraille :

On ne voit pas les sommets que l'on a arpentés, cachés par les nuages :Le pont Kappa-bashi au loin :

En yukata et sur-yukata, devant un joli panneau de porte :
Malgré notre très grande rando (plus de 15km, et 1200 mètres de dénivelé montant puis 1200 mètres descendant), on échoue à terminer notre repas !

Le lendemain, beau ciel, et nous voilà repartis pour un deuxième sommet, cette fois le Mae-Hotaka-dake (3190 mètres, soit 1700 mètres de dénivelé), mais on y va sans l'ambition d'arriver au sommet car nos jambes sont un peu lourdes de la veille.
Le mec de la réception rigole à nouveau lorsqu'on lui répond où l'on va... il commence à nous titiller, lui !

Photos du Kappa-bashi sur les montagnes :
On traverse d'abord un marais (le chemin est donc sur pilotis) :
Très beaux endroits :
Puis on oblique sur le chemin qui mène vers le Mae-Hotaka-dake, très plaisant :
On croise même des singes !

Au bout d'une heure, nous voilà arrivés à la hutte, à 2150 mètres : waou, malgré nos jambes lourdes, on a fait 600 mètres de dénivelé en 1h, pas mal.
Photo sur la vallée de Kamikochi :
Après une pause gouter, nous voila repartis à l'ascension du Mae-Hotaka-dake.
Hélas, après 40 minutes de montée, c'est de nouveau de l'escalade ! On fait donc demi-tour.
Photo d'Aurélien négociant une descente corsée et très verticale :
Redescente vers le refuge, maintenant dans les nuages :
Les futons sont mis à aérer sur le toit du refuge :
Après la redescente, il est midi, donc on décide de faire une longue balade le long de l'Azusa (c'est en fait la balade très fréquentée de Kamikochi, car c'est quasiment du plat, donc l'idéal pour les familles avec enfants) :
On croise de nombreux ruisseaux qui se déversent dans l'Azusa :
Une partie du chemin vers le Myojin-ike (ike=étang) est sur pilotis, et la balade est vraiment agréable (malgré les touristes bien plus nombreux que sur les sentiers de randonnée vers les monts et sur les crêtes) :
Eau d'un bleu limpide :
Après 3km, nous voilà au pont suivant, le Myojin-bashi :
La vallée s'ouvre sur de nouveaux paysages, de nouveaux sommets et de nouveaux angles :
On fait demi-tour après Tokusawa et on rentre vers l'hôtel :
C'est bien fourbus que l'on atteint l'hôtel pour un repos bien mérité, épanouis devant tant de nature :)
Au final, on a encore bien marché : environ 900-1000 mètres de dénivelé montée puis descente le matin, puis une dizaine de kilomètres en plat l'après-midi : même si l'on n'a pas atteint le sommet du Mae-Hotaka-dake, on sent que se lever du lit sera très difficile le lendemain ....

Le lendemain matin, lever à l'aurore (à 8h on est sortis ! on est passés à l'heure-ryokan), mais se passant de petit-déjeuner japonais - car deux matins ça suffit -, l'occasion de découvrir le paysage de Kamikochi sous la rosée :
le Yake-dake en toile de fond :
Tous les sommets x-Hotaka-dake sont enfin sans aucun nuage :
Après 40 minutes de marche dans l'air très frais de la montagne (on en grelotte presque), nous voilà arrivés au Taisho-ike, beau lac reflétant les montagnes :
Puis après un café pour nous réchauffer en attendant le bus, on constate que la température est devenue normale, et c'est avec regrets mais heureux que l'on quitte ce magnifique endroit et que l'on retourne sur Tokyo.
En 6h de transports, on passe de la pleine nature à la marée humaine et l'océan d'immeubles : quel contraste...

On a adoré Kamikochi, et les randonnées sont magnifiques, bien que les sommets (au-dessus de 2600m) semblent tous requérir une partie d'escalade à laquelle on ne s'attendait pas.
La nature y est intacte, c'est un vrai bol d'air et de sport que l'on y a pris !

4 commentaires:

Duche a dit…

Quoi ? Un train japonais en retard ? Scandale !

Sinon, quelles randos de fou ! Tout y est, vous avez bien dû vous faire plaisir...

Caroline et Aurèl a dit…

en retard, mais à la différence de la sncf, on se fait rembourser immédiatement 45% du prix à la gare d'arrivée, de quoi adoucir la pilule...

à un autre moment, on a changé d'horaire et on s'est fait rembourser un billet, et comme l'employée s'était trompée de somme à rembourser et qu'on était déjà partis, elle est sortie de son bureau, a traversé la rue et nous a cherché partout dans la gare pour nous donner ce qui manquait !! un truc de dingue... on était estomaqués par tant d'honnêteté...

Anonyme a dit…

A
***
[(^u^)]
U
Q::::::::Q
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::::
::::
v::v

Anonyme a dit…

merde! tout c'est décalé!
bon bah, il faut imaginer le A un peut plus vers la droite et centré;
le U et les V aussi.
il n'y a rien à comprendre; c'est une tentative(ratée) de graphisme avec des lettres.
(...)ok... je vais me recoucher!